OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 J’irai graffer sur ton wall http://owni.fr/2012/09/28/jirai-graffer-sur-ton-wall-vendredi-et-cest-graphism/ http://owni.fr/2012/09/28/jirai-graffer-sur-ton-wall-vendredi-et-cest-graphism/#comments Fri, 28 Sep 2012 09:11:00 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=121174

Bonjour et bienvenue sur Vendredi c’est Graphism ! :)

Il y a quelques semaines, cette vidéo a fait beaucoup d’émois avec 107 000 vues. Ironique et pleine d’humour, elle dénonce, critique, provoque les différents médias sociaux que nous utilisons. Ironique ? Oui, je l’ai justement vue publiée sur Facebook et sur Twitter. Ce film et cette peinture (réalisée en cinq jours) ont été réalisés au festival “GALORE”  de Copenhague, au Danemark, et se présente comme un time-lapse composé de plus de 9 000 photos.

#MyLifeSucks

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Son auteur témoigne :

Les gens me regardent comme si j’étais sur une autre planète quand je leur dis que je ne suis pas sur les médias sociaux comme Facebook, Twitter ou Instagram. Aux yeux des médias sociaux, je suis fortement dépassé, je suis perdu et pas connecté. En ne prenant pas part aux médias sociaux mentionnés ci-dessus je fais de moi un étranger pour la société qui sacralise ces médias sociaux. Je ne peux pas m’empêcher d’observer les gens autour de moi qui semblent être consommés et accro au fait de se tenir au courant des statuts de leurs amis sur les médias sociaux.

Nous vivons dans une vie au rythme ridiculement rapide où l’information est échangée si rapidement qu’il nous fait nous sentir inadéquat et détruit notre capacité d’attention.

Street-art déconnecté ?

Le street-art semble donc avoir une dent contre les réseaux sociaux ? En effet, la création street art repose sur la rue, sur les murs, le mobilier urbain, les arbres, que sais-je encore, mais se situe en général plutôt loin de l’écran (à quelques exceptions près comme le Graffiti Research Lab). Cependant, le graffiti n’a jamais été aussi reconnu et suivi par le grand public depuis l’avènement des réseaux sociaux. En effet, combien de fois sommes-nous surpris par un beau graff publié sur Instagram ? Une photo “Regarde le ciel” publiée sur Twitter ou encore un panneau détourné publié sur Path ?

En tous cas, les réseaux sociaux influencent le street art et ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Par exemple, avec ces collages qui nous racontent Facebook dans la rue.

Facebook est dans ta rue


(source)

Dépendance culturelle

Ne nous voilons pas la face, nous passons peut-être, une deux trois heures – voire toute la journée – sur Facebook, et notre compte Facebook est souvent ouvert, même si la fenêtre est minimisée sur notre ordinateur. Accro à Facebook ? C’est sur ce constat que la street-artiste 2wenty, située à Los Angeles, dépeint graphiquement notre  dépendance culturelle aux médias sociaux. Sur l’affiche ci-dessous, on voit clairement un paquet de cigarettes marqué au doux nom de Facebook et aux couleurs du réseau social.

Je fais des oeuvres sur ce qui me tracasse [...] Les gens sont toujours sur Facebook au travail et même en marchant dans la rue. Je compare Facebook à la cigarette pour attirer l’attention sur nos dépendances culturelles. Mais voulons-nous vraiment cesser de fumer?

Bien que le travail 2wenty dénote d’une attitude pessimiste envers le réseau social, ce n’est pas vraiment la preuve que l’artiste de rue est anti-Facebook, en effet elle-même possède sa propre page Facebook dans laquelle elle publie régulièrement des messages et des liens vers son travail.

Des murs sur Facebook

D’autres oeuvres de rue, souvent anonymes, se présentent sous de nombreuses formes différentes comme des collages, des pochoirs, des graffitis, des autocollants ou encore des peintures. Les supports sont nombreux, les idées pour parler des réseaux sociaux aussi.

Tweet tweet tweet

Enfin, il n’y a pas que Facebook qui inspire les street-artistes. Comme le montre la vidéo du festival GALORE en début d’article, Twitter est également source d’inspiration. Pour le colleur d’images Jilly Ballistic, c’est l’opportunité d’attirer l’attention du citoyen et d’aller contre le trop plein de publicité en faisant “court”, très court. Ci-dessous, il colle donc un tweet publié par lui-même, @JillyBallistic, avec pour simple message: “S’il vous plaît continuez à ignorer cette publicité. Merci.” Ce tweet collé restera affiché pendant plusieurs jours sur l’abribus M15 à St Allen & St Stanton, à New-York.


(source)

Questionmarc

Un autre artiste du nom de “Questionmarc” s’xprime sur les murs les d’un bâtiment en mettant en avant le petit oiseau de Twitter (l’ancienne version, pas la nouvelle). Son tweet ? “Just bombin’ a wall” est très simple et je serais ravi de voir jusqu’où il pourrait aller avec ce petit oiseau et ces tweets.

Et les mèmes dans tout ça ?

Enfin, les réseaux sociaux ne sont pas les seuls à inspirer les street-artistes, en effet la culture Internet n’est pas en reste avec cet exemple ci-dessous réalisé par Thierry Jaspart, en Belgique. Il a décidé de réaliser une fresque mettant en scène nos amis connus d’Internet, j’ai nommé Rage Faces, Pedobear, Long Cat, Keyboard Cat, etc.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Le street-art et les réseaux sociaux font finalement bon ménage

Enfin, pour conclure il se trouve que tant que le street-art existera, il perdurera sur les réseaux sociaux, sur Twitter, Instagram, Path, Facebook, Pinterest, que sais-je encore. Ainsi, j’ai décidé de vous faire une petite liste par réseau, de là où vous pouvez dénicher des oeuvres de street-artistes :-)

Sur Twitter

Sur Facebook

Sur Pinterest

Sur Instagram

Excellente fin de semaine et à la semaine prochaine !

Geoffrey

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Vendredi c’est Graphism ! http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/ http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/#comments Fri, 22 Jun 2012 09:11:00 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=114108

Bonjour :)

Allez, on commence la semaine avec une prouesse, une performance, une folie visuelle ! L’animation que vous allez voir ci-dessous est faite de 3285 peintures en aquarelle qui, une fois animées, retracent le début du célèbre film de Ridley Scott : Blade Runner, sorti au cinéma en 1982. Le son quant à lu est emprunté au film original et je ne doute pas que si vous avez vu et aimé ce film de Ridley Scott, vous retrouverez l’univers. Cette prouesse graphique a été réalisée par le vidéaste suédois Anders Ramsell qui nous informe que cette vidéo de 13 minutes est en réalité, uniquement un teaser…

Un résultat hypnotique, et un peu déroutant qui renvoie très bien au monde dystopique de Blade Runner.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Mathieu

On continue avec de belles affiches car, le 12 Juin 1972, l’agence de design Pentagram a été fondée à Londres par les designers Alan Fletcher, Colin Forbes, Theo Crosby, Kenneth Grange et Mervyn Kurlansky. L’agence a été formée lorsque le prédécesseur de Pentagram, Crosby Fletcher Forbes, a ajouté deux nouveaux partenaires, Grange et Kurlansky, afin d’élargir ce partenariat multidisciplinaire à cinq personnes… D’où le petit nom de Pentagram.

Pour l’anniversaire de l’agence, et sous la direction créative de Harry Pearce, une série d’affiches a été conçue afin de retracer les 40 ans de Pentagram. Chaque partenaire de l’agence a dessiné une affiche pour deux ou trois années différentes et les seules contraintes ont été l’utilisation du noir, blanc et rouge (le rouge Pentagram, bien-sûr). Les thématiques de ces affiches vont de l’hommage à Paula Scher à la panne d’électricité de New York en 1977, à la chute du mur de Berlin en 1989, etc.

source

Je vous parlais de la fête de la musique au début de ma chronique, et bien la musique peut également être visuelle avec ce tout nouveau projet pour travailler le son avec l’interface dont vous avez besoin et pas celle qui vous a été imposée comme sur de nombreuses applications de musique. Avec cet outil-instrument, il vous suffit de dessiner des lignes, des polygones, des cercles des curseurs directement sur l’écran. À partir de là, vous pouvez modifier la taille, la couleur, l’orientation, la profondeur et ensuite créer des effets sonores, des boucles musicales des morceaux de sons. Le tout est ensuite relié à une console MIDI qui permettra aux DJ, aux VJ et autres musiciens avertis de composer avec son propre instrument :)

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Merci Sylvain

Dans “Vendredi c’est Graphism!” je vous parle de tous les types de design qui existent… alors pourquoi ne pas vous parler aujourd’hui de design brodé ? En effet, quand il s’agit de typographie aujourd’hui, on me parle souvent de perfection, de rendu, de qualité technique exceptionnelle… Heureusement, il reste des artisans de la lettre et du délié qui ajoutent de l’aléatoire à cette équation quasi linéaire ! Avec ce texte brodé et coloré, le résultat n’est pas parfait, mais il est très agréable à voir et même à toucher. Ainsi, Mark Briar, un étudiant en design, a récemment expérimenté une série de textes brodés sur du papier pour son projet de diplôme. Vous vous en doutez, cela a demandé un temps considérable pour percer le papier et ensuite coudre l’ensemble. À noter que chacune des lettres a pris environ 30 minutes à broder, ce qui équivaut à une durée totale pour ce résultat… d’environ 37,5 heures !

En images :

arge Demain, je me mets à la broderie... pour lamour de la typographie !

source

Cette semaine, à Paris, dans le XIIIe arrondissement, a été inaugurée une oeuvre impressionnante signée Shepard Fairey. D’une hauteur de 40 mètres de haut, cet artiste californien vous le connaissez tous… en effet, il est l’auteur du célèbre portrait en rouge et bleu de Barack Obama (pour vous rafraîchir la mémoire). Ce portrait de femme accompagné de motifs floraux et autres symboles est comme un appel à la paix, au calme et à l’élégance.

La progression en vidéo :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

L’interview de Shepard Fairey :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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Cette semaine, j’ai découvert une merveilleuse campagne pour les instruments de dessin professionnels de la marque Rotring. Le dessinateur McBess est l’un des quatre illustrateurs qui ont été choisis pour faire ces courts documentaires. Mc Bess, ou de son vrai nom, Matthieu Bessudo, est né à Cannes en 1984 et est devenu illustrateur à Londres en se faisant remarquer notamment pour son travail avec The Mill, une société spécialisée dans la post-production et les effets spéciaux. Le travail de McBess s’oriente vraiment sur l’illustration en noir et blanc et les animations vidéos… :-)

Le petit documentaire :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Le WTF de cette semaine est basé sous le signe du livre ! Certains pensent qu’il est possible d’apprendre la vie grâce à des manuels d’instructions. Mais, il y a encore mieux : apprendre que la vie est parfois complètement folle ou WTF ! Comment traumatiser ses enfants, comment faire du yoga sur vos toilettes, comment soigner la dépression avec ses fesses, comment fabriquer des cercueils pour animaux… bref, dans tous ces livres, je ne sais qui sont les plus fous : les auteurs ou les lecteurs ? ;-)

source

Et voilà, “Vendredi c’est Graphism!”, c’est terminé pour aujourd’hui mais je vous propose malgré tout d’aller faire un tour à Paris pour l’Expoviz (pour les amoureux de la visualisation de données), de vous rendre au Typocamp tout week-end, d’aller jeter un oeil à la BNF sur la rétrospective des illustrations de Wolinski, ou alors de passer un peu de temps pour jouer à la Gaîté LyriqueEt si la curiosité vous pousse jusque là, je vous invite également à suivre ma galerie de un dessin par jour que je publie sur Instagram :)

Excellent week-end à vous et… à la semaine prochaine :)

Geoffrey

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http://owni.fr/2012/06/22/vendredi-cest-graphism-5/feed/ 4
Rencontre avec Hey ! http://owni.fr/2012/02/23/rencontre-avec-hey-pop-art-underground/ http://owni.fr/2012/02/23/rencontre-avec-hey-pop-art-underground/#comments Thu, 23 Feb 2012 16:22:23 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=98790 Hey! défend depuis deux ans les formes artistiques marginales et leurs évolutions. Retour sur la genèse du magazine et les 20 ans de parcours macadamisé de ses fondateurs Anne & Julien.]]>

Couverture de HEY par Hendiedan ©

HEY! la revue d’art contemporain et de pop culture a ouvert les portes de son cabinet de curiosités à la Halle Saint-Pierre à l’automne dernier. Avant la clôture de l’exposition en spectacle les 3 et 4 mars, OWNI a plongé dans les entrailles de HEY! deux ans après son lancement, pour remonter aux origines de la création d’une “revue-oeuvre” et découvrir ce qui fait courir ses fondateurs Anne & Julien, et leur troupe. Tour à tour journalistes, curateurs, passeurs mais également artistes-performeurs à la tête d’une compagnie, HEY! étend son monde grouillant et décalé au delà du papier. L’aboutissement et la fusion de passions exprimées depuis le milieu des années 80 dans les rues de Paris. Entretien avec Anne, dans les locaux de la rédaction.

Nés dans la rue

Nous avons commencé par le spectacle de rue dans les années 80 à Paris. Nous avions une idée, on l’écrivait. Ensuite on montait une équipe de 40 personnes, on bloquait une rue, de préférence avec une librairie ou une galerie avec laquelle on faisait un partenariat. C’est une époque où on pouvait être libres, la ville a changé mais c’est un mouvement perpétuel. Nous envahissions les magasins et le spectacle durait toute la nuit avec une programmation cinéma. Nous avons fait ça pendant quelques années avec Julien, en auto-production.

De la rue à la galerie

Nous en avons eu assez de tout le temps bouger et nous avons ouvert une galerie au début des les années 90 dans le 18ème arrondissement, rue Eugène Sue. Notre idée paraissait suicidaire. Le crack commençait à arriver dans le quartier et à cette époque le marché de l’art s’effondrait. Nous montrions déjà les œuvres qu’on trouve aujourd’hui dans les pages de HEY! De l’outsider, du brut, du graffiti, du pochoir. Nous avons vu le graffiti et la culture hip-hop arriver des États-Unis, et toute la transhumance des transformations corporelles et sexuelles. Cette période a duré trois ans,  puis on a cessé à nouveau d’être sédentaires.

Marges musicales

Nous avons écrit sur la musique, un livre puis deux, et on s’est très vite retrouvés chroniqueurs radio. On a commencé sur Europe 1, c’était le début des raves parties. Nous étions avec Laurent Garnier qui parlait de ce qui se passait à Manchester et avec Julien nous parlions de BD et de rock. De fil en aiguille, nous sommes devenus journalistes spécialisés.

Exposition de la Halle Saint-Pierre 2001/2012 - Césarienne encre - 2011 26 x 17 cm - par BLANQUET ©

Free press : la famille Bizot & NOVA MAG

Une seule famille défendait vraiment ce que nous soutenions en terme de presse, c’était celle d’Actuel. C’est à ce moment là que nous avons rencontré Jean-François Bizot . Nous avons continué à défendre ce qu’on aimait, les marges en peinture et en musique, au sein du tout nouveau Nova Mag, créé en 1994.

couverture de HEY par McKimens ©

La période Nova Mag, c’était le tout début des raves, du Summer of Love 2. Avec Julien nous sentions que quelque chose de révolutionnaire se passait et deux ans après, les free parties arrivaient. Nous défendions ce son en radio alors que c’était encore très underground et que beaucoup de gens le jugeaient inécoutable. De son côté, Laurent Garnier défendait la culture club. Nous en profitions aussi, nous avons vécu la très belle période du Queen. Mais le côté plus sauvage de la musique nous attirait : la techno pure, le mélange techno, ragga et reggae. Et tout ce qui était techno hardcore, breakcore et leurs évolutions avec la naissance de la Jungle puis de la Drum’n’Bass.

Exposition de la Halle Saint-Pierre 2001/2012 - Au rendez vous des innocents - détails encre sur papier - 2011 70 x 240 cm par Jean-Luc Navette ©

Une vision singulière du monde

Beaucoup de gens projettent l’idée que les marges sont de l’entre-soi, ce n’est pas du tout ça. La marge est la projection d’une vision singulière du monde. C’est la déclaration de l’exposition. Les gens que nous avons réunis puisent leur discours dans un terreau qui nous est commun à tous, la société technicienne, populaire, la médiatisation, le ludique.

Populariser les marges

En presse, en radio et en télévision, nous avons toujours développé un discours sur la défense des marges, quoi qu’il arrive, en vulgarisant, en expliquant. Nous voulions  introduire un discours de spécialistes dans des supports généralistes, pour atteindre les gens qui pouvaient s’y intéresser. Nous en avions marre de lire n’importe quoi sur ce que nous aimions. Mais la crise de la presse est passée par là, avec la place grandissante prise par les annonceurs. Nous avons pris la décision de ne pas participer à ce système. Les conférences de rédaction avec Bizot par comparaison étaient très créatives, les idées fusaient dans tous les sens. Après la période NovaMag, les autres rédacteurs chefs ne comprenaient rien à nos sujets. Et parfois modifiaient le sens de nos papiers. Nous avons toujours travaillé pour dire des choses, nous ne voulions pas piger pour piger. Le travail doit être rempli de sens. Sinon, on n’a plus rien à foutre là.

Mademoiselle insecte gouache sur toile de lin - 2010 46 x 46 cm - BLANQUET © - Exposition Halle Saint-Pierre 2011-2012

Nous avions assez d’années de métier pour arriver à faire notre propre revue, dans des conditions qui nous convenaient c’est-à-dire sans aucune concession. Je ne considère pas mon lectorat, je suis dans une entreprise totalement égoïste, je veux lire ce qui me correspond moi. Quand tu aimes des choses particulières, les marges, tu penses que tu es seul au monde mais c’est faux. Ce sont juste les réseaux de communication entre les groupuscules qui n’existent pas.

Couverture de HEY! par LAKRA ©

La création, un geste intime et égoïste

Après deux années de HEY!, j’ai pu vérifier un point que beaucoup d’auteurs et d’artistes m’ont dit tout au long du parcours : “un bon livre, une bonne œuvre exclut complètement les autres”. L’acte de création est un geste intime et égoïste, qui fonctionne en circuit fermé. Ce qui prime, c’est de savoir quel sens on lui donne et ce qu’on met dedans. La difficulté ici, c’est que c’était une revue, destinée à être lue. Dans l’acte de la création ce geste de liberté est primordial, que je vende ou pas. C’est galvanisant en tant que journaliste d’être un pôle de passage mais au final nous ne faisons que transmettre et partager le travail des artistes.

Exposition de la Halle Saint-Pierre 2001/2012 - Tina Croisière 1 encre sur papier - 2001 30 x 25 cm par NUVISH ©

“Hey, je voudrais Hey !”

Nous cherchions un nom qui soit le contraire de tout ce que la presse essaie de faire. Qui soit débile voire difficile à prononcer : “bonjour je voudrais hey !”. Quelque chose qui nous renvoie à la rue et son énergie, car nous venons de là et nous sommes tout le temps branché dessus. Hey !, c’est une interjection de base, de la rue, elle est internationale, et dans n’importe quelle BD ou fanzine, tu trouves toujours un hey!

Branche ton gramophone !

Nous sommes des férus de musique. Plus on travaille, plus on fait la fête. Nous avons commencé à débarquer aux soirées avec nos gramophones et nos vinyles. C’est là qu’est né notre groupe, 78 RPM Selektor. En 2008, les Transmusicales de Rennes cherchaient une première partie pour The Residents et on a fait notre première scène avec eux devant 3 000 personnes. Notre proposition était complètement freaks.

Spectacle de la compagnie HEY!

La compagnie HEY!

En créant la revue, nous sommes retrouvés responsables de tout, et nous avons aussi décidé de monter sur scène et de créer une compagnie. Nous ne pouvions plus assumer la division de nos deux projets. Nous avons fait rentrer des peintres dans cette dimension scénique musicale. Et c’est bon d’avoir 14 ans jusqu’à 80 ans. Les gens aiment ou n’aiment pas, mais ils ont tous la sensation d’avoir vécu quelque chose. Comme en lisant HEY!, tu aimes ou tu détestes mais tu ne peux plus l’ignorer.

La compagnie HEY !

“Revenir à la beauté des choses”

Nous faisons partie de cette multitude de gens qui en ont assez qu’on nous présente un chaise blanche sur un fond blanc avec un concept de quatre pages pour comprendre que c’est une œuvre d’art. Nous voulons revenir à la vraie beauté. Tu es devant une vraie proposition même si tu es autodidacte. T’aimes ou t’aimes pas, mais ça n a rien a voir avec l’acte de création de l’artiste. L’impact est fort dès le départ avec une excellence de technique. Les professionnels du marché de l’art contemporain ne peuvent pas nous retirer ça et je pense qu’on arrive à susciter l’interrogation. Nous sommes pour le retour de la vraie beauté. C’est pour ça que HEY marche à mon sens. Nous avons des convictions, nous sommes au cœur d’une centrifugeuse humaine et c’est ce que l’art contemporain a oublié. L’humain.


Exposition HEY! à la Halle Saint-Pierre jusqu’au 4 mars. HEY! reviendra s’y installer en janvier 2013 pour 9 mois.
Spectacle de clôture de l’exposition avec la compagnie HEY! les 3 et 4 mars à l’auditorium Saint-Germain.

La revue HEY! est disponible en librairie.

Photos par Zoe Forget ©

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Vendredi c’est Graphism http://owni.fr/2012/01/06/vendredi-cest-graphism/ http://owni.fr/2012/01/06/vendredi-cest-graphism/#comments Fri, 06 Jan 2012 10:11:22 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=93035

Aujourd’hui est un jour très spécial : c’est le premier “Vendredi c’est Graphism” de l’année 2012 et que, par conséquent nous sommes à la 3e saison. Cerise sur la soucoupe, la troisième version d’Owni a été mise en ligne mercredi et je suis d’autant plus content de pouvoir vous parler design et graphisme sur un site qui sait ce que cela signifie !

Bref, c’est ravi que je démarre cette nouvelle saison !

Bon vendredi et… bon “Graphism” !

Geoffrey

On commence la semaine avec cette série d’images qui m’a tapé dans l’œil hier. Il s’agit d’un travail critique de Viktor Hertz, graphiste, qui pose la question du logo d’Apple et du slogan “Think Different”. Il a ainsi détourné le célébrissime logo d’Apple que l’on connait tous et il l’a retourné, trituré, hachuré, déformé, déplacé… En précisant ses intentions par ce texte :

Cher Apple,

Ceci n’est pas une atteinte à votre entreprise ni logo. Ceci est mon hommage à Apple et à toute la créativité qui entoure votre entreprise et vos produits. Si vous voulez que je retire ces images, s’il vous plaît contactez-moi et je le ferai. J’ai beaucoup d’autres idées. J’ai fait ces logos en moins de 48 heures, donnez-moi une semaine et je vous en ferai une centaine. Je pense différemment.

Là où, je pense que Viktor se trompe, c’est qu’Apple vise la qualité et pas la quantité. À voir s’il se fera remarquer par la firme à la pomme… En attendant, voici son travail graphique :thikn Et si le logo dApple pensait vraiment différemment ?

source

La chaîne de télévision latino-américaine “AXN” a réalisé une vidéo typographique pour la promotion d’une de leur série intitulée Criminal Minds, série dans laquelle les principaux personnages sont une équipe de profilers du FBI qui analysent les esprits des criminels pour déduire leurs prochaines actions. L’équipe de créatifs raconte que l’idée de cette vidéo était de filmer le corps de l’un des ces criminels et d’y tracer ses pensées, sa psychologie, etc.

Le résultat est à mi-chemin entre le tatouage, la peinture, le numérique et le sensible.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

On continue notre revue de la semaine avec la suite du “Projet Milo”,un projet de street-art dans les rues de Paris. Ce projet met en scène la ville, la rue et crée des situation comme ces personnages qui semblent défier les lois de la gravité, comme ces flèches dans les murs, comme ces interrupteurs sortis de nulle part. À la frontière du concret et de l’onirique, ce projet nous interroge sur le réenchantement du quotidien et de ses règles : “Pourquoi ne pourrais- je pas marcher sur le plafond ?”… la question est posée, la réponse, la voici :

La vidéo de 2010 :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Les photos de 2012 :

source

Cette semaine, j’ai également découvert une toute petite vidéo qui m’a bien fait rire et dédicacée à toutes ces personnes qui klaxonnent comme des fous sur la route sur la route. Réalisée par Nick Khoo, c’est simple, graphique et il s’est fait plaisir ;-) Côté technique, Nick n’a utilisé uniquement que l’outil “Formes” du logiciel After Effects, c’est tout. À partir de là, il a utilisé le script Duik (un script vous permettant d’animer un personnage dans After Effects).

Cliquer ici pour voir la vidéo.

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L’éternel débat entre “Nerd” et “Geek” fait toujours rage et souvent, on tend à confondre les deux mots. Pourtant, il y a tellement de différences entre les deux, le geek n’a pas le même téléphone que le nerd, il ne va pas non plus voir les mêmes films au cinéma, il ne lit pas les mêmes livres… Vous l’aurez compris, nous sommes dans la caricature et cette infographie reflète parfaitement ce côté caricatural tout en essayant de résumer les arguments qui différencient bien nos deux amis, monsieur geek et monsieur nerd.

Le WTF de cette semaine est un doux mélange entre gothique & nature… “grrraaaou” ! Réunis sur le site “Goths up threes”, ce Tumblr répertorie tous les clichés de ces amis de la nature et immortalise leur retour à la terre. Ça se passe de commentaires, par contre ça se regarde avec délectation ! Un grand moment de WTF et de poésie !

source

“Vendredi c’est Graphism” est déjà terminé, mais rassurez-vous, vous pouvez toujours aller voir les dessins sur le site d’Anne Martelote, en faire vous-même avec cette application iPad encore vous défouler avec ce jeu vidéo en noir et blanc intitulé Parallax.

Bon week-end et à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures ;-)

Oh ! ET meilleurs vœux à tous ! Et si jamais vous voulez de mes nouvelles

Geoffrey

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La révolution graphique égyptienne http://owni.fr/2011/12/22/la-revolution-graphique-egyptienne/ http://owni.fr/2011/12/22/la-revolution-graphique-egyptienne/#comments Thu, 22 Dec 2011 16:57:21 +0000 Yves Gonzalez-Quijano http://owni.fr/?p=89521 Après les élections, “on continue” (moustamirroun) disent, par le biais d’un efficace raccourci visuel, les militants du mouvement du 6 avril, un groupe créé en avril 2008 (cf. billet de l’époque), au cœur – sur la Toile et dans la rue – des luttes qui ont conduit à la chute de Moubarak. Le message passe sur les réseaux sociaux et leurs flux numériques bien entendu, mais aussi, à l’image de ce qui s’est produit depuis le début des luttes, sur les murs de la ville.

Source de nombreux reportages photographiques, la créativité de la révolution égyptienne – souvent marquée par cet humour national qui reste, aux yeux de bien des Arabes, une spécialité locale – a fait de la ville son théâtre, avec la place Tahrir pour scène centrale. Les militants ont pris possession de l’espace urbain, au sens propre du terme, en inscrivant leurs slogans et leurs images sur les murs des lieux publics. Fort à propos, la Casa Arabe de Madrid vient de monter une exposition sur ce thème : quelques images sont visibles sur leur site.

Il s’agit bien d’une lutte de terrain, avec des créateurs militants qui s’organisent en commandos, en général nocturnes, pour installer leur production dans des endroits retenus pour leur caractère stratégique : un lieu particulièrement passant bien entendu, mais également un endroit marquant les limites du territoire “sous contrôle” de l’insurrection. De leur côté, les forces “du maintien de l’ordre” comme on les appelle en français décident ou non de fermer les yeux, en fonction de la situation.

La première vague de mobilisation en janvier dernier a ainsi été marquée par une intervention graphique de Ganzeer en hommage à Islam Raafat, “reportage” photographique ici, une des premières victimes de la révolution. Tout récemment, les “événements de la rue Mohamed Mahmoud”, juste avant les élections, ont été précédés par l’arrestation de plusieurs “artistes”. Comme le Code civil égyptien n’a pas prévu ce type d’infraction, les fauteurs de trouble doivent être poursuivis sous différents prétextes, à l’image de Ganzeer, encore lui, arrêté pour avoir “dressé un drapeau portant atteinte à la sécurité publique” ! En règle générale, ils finissent par être rapidement relâchés, éventuellement sous caution…

Leur liberté, ils la doivent aussi à leur présence sur la Toile, en particulier dans les réseaux sociaux qu’ils savent mobiliser quand ils sont en danger. Graphistes, designers, artistes multimédias, les activistes de la révolution graphique égyptienne ont mis leur savoir-faire professionnel au service des luttes politiques. Naturellement, ils utilisent les techniques numériques pour médiatiser leur combat, mais également pour créer une bibliothèque virtuelle, largement collective, de ressources iconographiques qui sont ensuite reprises, ou non, par les manifestants à travers des formules visuelles reproduites sur les murs mais aussi sur les pancartes des manifestants, sur les T-shirts, etc.

Au centre du discours de mobilisation durant ce qu’on a appelé la « seconde  révolution » de Tahrir, tout récemment, on trouve ainsi un slogan, transmis par internet, Koun maa al-thawra (كن مع الثورة: “Sois avec la révolution”), une formule graphique et linguistique dont on comprend mieux la pertinence grâce à un très bon billet (publié par Mashallah News, en anglais) dans lequel son auteur, Mohamed Gaber donne une idée de l’imbrication complexe entre vocabulaire linguistique et éléments plastiques, tout en soulignant utilement la dimension historique de la mobilisation graphique en Égypte.

En effet, cette mobilisation ne date pas de la révolution égyptienne. Au contraire, elle a accompagné l’opposition politique qui s’est exprimée avec toujours plus de force depuis au moins 2008, peut-être même 2005 si l’on considère que c’est l’ouverture d’un espace virtuel d’expression et d’opposition, notamment avec les blogs de journalistes citoyens, qui a ouvert la voie aux changements de l’année 2011.

Il n’est pas sans intérêt non plus de savoir que le graffiti protestataire trouve son origine, au Caire, dans les milieux des ultras du football, ceux-là même dont l’expérience des combats de rue avec la police locale, a été décisive en certains moments d’affrontement, pour préserver l’occupation de Tahrir en janvier dernier, et tout récemment lors des affrontements de novembre. De même, la diffusion d’un manuel de lutte urbaine, accompagné d’illustrations efficaces, semble bien avoir joué également un rôle important. On notera d’ailleurs que son auteur a parfaitement conscience des limites du support informatique, et qu’il prend soin de rappeler aux utilisateurs potentiels de ne pas le diffuser via Facebook ou Twitter, surveillés par la police…

Comment transformer la révolte virtuelle – à la fois “potentielle” et “numérique” – en soulèvement populaire ? Les interventions graphiques qui ont accompagné la révolution égyptienne apportent leur réponse à cette question centrale pour les mouvements oppositionnels en donnant un exemple de la manière dont les virtualités des flux numériques peuvent prendre corps dans la réalité physique de l’espace urbain, sur le concrete (béton) des murs du Caire !


Article initialement publié sur le blog d’Yves Gonzalez-Quijano, Culture et politique arabes, sous le titre : Virtual and concrete : petite contribution à la création graphique de la révolution égyptienne”.

Photos et illustrations : Sauf la numéro 2, photos de graffiti par Hossam El Hamalawy via Flickr [cc-byncsa] sélectionnées par Ophelia Noor pour Owni /-)

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http://owni.fr/2011/12/22/la-revolution-graphique-egyptienne/feed/ 9
Les artistes veillent sur les caméras http://owni.fr/2011/12/15/les-artistes-surveillent-les-cameras-surveillance-cctv-big-brother-street-art/ http://owni.fr/2011/12/15/les-artistes-surveillent-les-cameras-surveillance-cctv-big-brother-street-art/#comments Thu, 15 Dec 2011 17:01:50 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=90475 Dès le milieu des années 90 plusieurs collectifs informels s’attaquent à la question de la vidéosurveillance dans l’espace public, notamment aux États-Unis. Parmi eux,  Surveillance Camera Players attire l’attention de leurs concitoyens sur ce sujet en jouant des pièces de théâtre avec des pancartes, comme Ubu Roi ou des passages du livre 1984 d’Orwell sous l’oeil des caméras de la ville de New York. “Les collectifs qui se sont intéressés à ce thème par des actions artistiques de rue viennent également de milieux universitaires comme les membres de l’IAA (Institute of Applied Autonomy) qui avaient distribué des “Routes of least surveillance” c’est-à-dire des cartes de New York qui montraient les zones sans surveillance”, explique Samira Ouardi auteur du livre Artivisme.

D’autres collectifs historiques, comme Ligna, venu de la radio libre allemande, avaient mis en place des happenings de 200 personnes dans les lieux publics, avec une chorégraphie de gestes interdits dans l’espace public. Ils cherchaient à savoir “pourquoi le savoir produit dans les universités servait à la guerre ou aux technologies de surveillance. Ces actions étaient pour eux une manière de se révolter”, ajoute Samira Ouardi.

OWNI vous propose un panorama rétrospectif des œuvres les plus marquantes. N’hésitez pas à nous mentionner des installations ou des oeuvres qui ont attiré votre attention /-)

Luz Interruptus : les politiques sous surveillance

Le dernier coup du collectif madrilène Luz Interruptus dont vous nous avions parlé début septembre, met les politiques sous surveillance vidéo via leurs affiches de la dernière campagne électorale, massivement remportée par le Partido Popular (droite) et son leader Mariano Rajoy.

Marco Zotes : CCTV Creative Control

L’architecte Marco Zotes utilise l’historique château d’eau de Milton street à Brooklyn, New-York pour son projet CCTV Creative Control. [2011].

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Banksy

Dernier pochoir de Banksy (déc 2011)

L'arbre à caméras de surveillance au Cans festival - Banksy - 2008

Key to the City

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Panopticon : les pigeons caméra

Deux artistes hollandais d’Utrecht traitent la vidéosurveillance comme la peste des villes et donnent aux caméras des corps de pigeon.

Affiche de propagande Panopticons

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Obey

Madrid : hacker le circuit de vidéosurveillance

En 2009, la municipalité de Madrid installe 48 caméras dans le quartier populaire de Lavapiès à Madrid. Parmi les actions du collectif bario feliz, le hack du système de vidéosurveillance via le WiFi. Il s’agissait selon le schéma de détourner le signal de transmission des images vidéos vers un autre canal.

Les habitants du quartier de Lavapies à Madrid hackent le système de surveillance via le WiFi - 2009

Collages et pochoirs dans le quartier de Lavapies, Madrid - 2009

Mexico : géolocaliser les caméras avec son mobile

Un collectif anonyme a créé une application mobile open source qui permet à chaque personne de géolocaliser les caméras sur une carte Open Street Map dès qu’elle en repère une.

Capture d'écran du site mexicain AMCV


Sources : http://bitly.com/w0Ts28

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L’art de Paul et Mickey http://owni.fr/2011/11/22/disney-detourne/ http://owni.fr/2011/11/22/disney-detourne/#comments Tue, 22 Nov 2011 18:19:10 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=87851

"Pendant que l'art fait diversion l'argent agit" par Christopher Dombres

Mickey dégoulinant à Los Angeles, par Lord Jim

Mickey is dead. Photo par Krancien

Mickey squelette en Norvège, photo par Ti.mo

Mickey en masque à gas à Dublin par Locace

Mickey pendu à Caen

Disney Zombies, graffiti à Tel Aviv, par Or Hiltch

I have a dream par Thomas Legrand ©

Un jour.... je serai caissière !! par Christopher Dombres

"Les bras m'en tombent" Photo par Picsishouldshare ©

Dumbo détourné par l’artiste mexicain José Rodolfo Loaiza Ontiveros, repéré par Golem13

Marilyn Manson avec les oreilles de Mickey par Ben Heine ©

Mickey Rat, par Nuchi Corp

Marilyn Mickey par Ron English ©

Couverture d'Owni par Loguy

Pour terminer, cette photo et cette vidéo de Catherine Hyland, repérées par Geoffrey Dorne, sur le projet abandonné du plus grand parc d’attraction en Chine :


Cliquer ici pour voir la vidéo.


Photos et illustrations via Flickr : Paternité Certains droits réservés par Môsieur J. [version 5.9a] ; PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification Certains droits réservés par Nuchi Corp ; Copyright Tous droits réservés par Thomas Hawk ; Copyright Tous droits réservés par Martin Legrand ; Copyright Tous droits réservés par Ben Heine ; PaternitéPartage selon les Conditions Initiales Certains droits réservés par picsishouldshare ; PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification Certains droits réservés par La Tête Krançien ; PaternitéPas d'utilisation commercialePas de modification Certains droits réservés par Locace ; Paternité Certains droits réservés par CHRISTOPHER DOMBRES ; Paternité Certains droits réservés par Lord Jim ; PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales Certains droits réservés par Ti.mo

Article “Il peint une vision trash du monde de Disney” sur Golem13

Article “Le grand parc d’attraction de chine…” sur Graphism.fr 

Illustrations par Loguy et remixes par Ophelia pour Owni /-)

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Une lumière crue dans la nuit de la finance http://owni.fr/2011/09/05/une-lumiere-crue-dans-la-nuit-de-la-finance/ http://owni.fr/2011/09/05/une-lumiere-crue-dans-la-nuit-de-la-finance/#comments Mon, 05 Sep 2011 09:43:40 +0000 Ophelia Noor http://owni.fr/?p=71817 Le 17 septembre, les collectifs nés des mouvements sociaux et démocratiques en Espagne, en Grèce, occuperont les bourses de New-York, Madrid, Londres, Tokyo, Athènes et d’autres villes encore. C’est aussi le jour de l’arrivée des marches des indignés à Paris, commencées en Espagne au mois de juillet dernier, avant l’ultime étape bruxelloise le 8 octobre.

C’est dans ce contexte que nous vous faisons découvrir le collectif espagnol d’artistes street-art, Luz Interruptus, qui avait créée littéralement, un envol de 80 doubles pages des sections économiques des grands quotidiens nationaux, illuminées, sur les marches du palais de la Bourse de Madrid en pleine crise financière en 2009: le vent nous amène la crise.

Du recyclage à la surveillance en passant par le nucléaire ou la crise économique, Luz Interruptus se déploie à la tombée de la nuit, allumant ça et là des petites lumières à l’intention de leurs concitoyens en réaction à un thème de société ou à une actualité qui leur tient à coeur.

La police est partout ? Qu’à cela ne tienne, ils collent, en l’espace de quelques heures, de faux gyrophares fabriqués avec des verres en plastique, de la cellophane bleue et des lumières intermittentes, sur tous les toits des voitures d’une place du quartier de Malasaña. Le nom de l’installation? Tant de police, pour si peu de gens…

Ce collectif street-art a récemment monté des installations inspirées par les mouvements démocratiques du 15 mai en Espagne et dont la dernière en date, réalisée pour le festival Dockville de Hambourg, porte sur les conséquences de l’explosion de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon. On peut s’attendre à ce qu’il réagissent aux prochains évènements, et embellissent des éclats de leurs créations, phosphorescentes, luminescentes et féériques les rues de Madrid ou d’autres villes d’Europe.

Sous la menace nucléaire

Avec notre mystérieuse armée de 100 personnages radioactifs illuminés, avançant de manière menaçante, sur le site en plein air du festival Dockville, nous voulions inviter à la réflexion sur l’utilisation et l’abus de l’énergie nucléaire, peu coûteuse économiquement mais qui a des effets secondaires dévastateurs et irréversibles pour l’environnement et la santé publique.

Temps d’installation: 6 jours
Dommages: aucun
Temps d’exposition: 30 jours.

Faune et flore préservée

Nous déplorons le manque d’espaces verts à Madrid, et nous avons décidé pour cette raison de partir à la recherche de ces petites plantes qui poussent timidement dans les endroits les plus inattendus. Nous voulions de manière symbolique les protéger et les préserver, ce que nous avons fait avec des petites serres portables pour les abriter de la pollution, et un troupeau d’animaux pour les accompagner.


Temps d’installation dans la rue: 5 heures.
Dommages: aucun
Temps d’exposition: plus de 12 heures

Au revoir Sol, on rentre à la maison

Le 12 juin, le mouvement du 15 mai se retirait officiellement de la place de la Puerta del Sol, passant le contrôle aux assemblées de quartier et laissant à l’endroit du campement, un point d’information, comme un phare montrant le chemin, rappelant aux indignés qu’ils pourront toujours revenir, si les circonstances se présentaient…

Durée d’installation: 2 heures
Dommages: aucun
Temps d’exposition: 1 heure

Recyclage électoral

Nous avons réalisé cette intervention le jeudi avant les élections municipales et régionales en Espagne, à un moment crucial pour notre démocratie où les gens descendaient dans la rue pour exprimer de manière pacifique leur mécontentement et leur opinion sur la classe politique qui nous a entraîné dans cette crise dont ne nous voyons pas la fin.


Temps d’installation: 5 heures.
Dommages: aucun
Temps d’exposition: + de 24 heures

La mer urbaine

Les containers de gravas des rues de Madrid sont comme des bateaux échoués entre les voitures, en attente de la marée qui ne viendra jamais les emporter vers le large.


Temps d’installation: 2 heures
Dommages: aucun
Durée de l’intervention: 24 heures


Source : Luz Interruptus
Photos de Gustavo Sanabria ©

Image de Une Marion Boucharlat

Retrouvez le dossier complet

La cote de la révolte
Occuper Wall Street et son esprit

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Où est la limite entre street art et profanation? http://owni.fr/2011/06/22/ou-est-la-limite-entre-street-art-et-profanation/ http://owni.fr/2011/06/22/ou-est-la-limite-entre-street-art-et-profanation/#comments Wed, 22 Jun 2011 08:54:59 +0000 Philippe Gargov http://owni.fr/?p=70934

Le street-art a-t-il une éthique ? Les street-artistes doivent-ils s’imposer des limites quant aux lieux qu’ils détournent ? La question est d’actualité : la semaine dernière, les soldats de bronze du monument à l’Armée Soviétique de Sofia (Bulgarie) se sont réveillés barbouillé. Un facétieux – et talentueux – street-artiste a ainsi profité de la nuit pour les repeindre en Superman, Captain America, Joker ou encore Ronald MacDonald et Santa Claus [plus de photos ici]… Pas très subtil sur le plan artistique, mais qu’importe.

Pour information, selon mon papa chéri (originaire du pays, si vous ne le saviez pas) :

L’inscription en bulgare se prononce “v krak s vréméto” et veut dire quelque chose comme “être au goût du jour”, ou “dans l’air du temps” (ou plus court : “allumé” ou “branché”).

De son côté, le DailyMail traduit ça par “Moving with the times”, le terme “krak” signifiant “pied”. Autre détail culturel, le monument est installé à l’entrée d’un vaste parc, en plein centre-ville de Sofia, à proximité de l’Université. Et son fronton est le terrain de jeu favori des jeunes skateurs occidentalisés… de quoi limiter la portée post-ironique du graffiti, près de 20 ans après la chute du régime soviétique de Todor Jivkov !

Passée cette parenthèse touristique, revenons à la problématique du jour : le street-art doit-il avoir des limites quant aux objets qu’il détourne ? Je m’interroge, au vu des premiers commentaires glanés sur facebook ou dans les médias occidentaux, qui semblent trouver l’oeuvre génialement sympathique. Certes, la création est relativement fun, reprenant les grands symboles colorés de la culture marchande américaine .

On peut aussi apprécier le regard de l’artiste, malgré le peu de subtilité dans le choix des personnages. Au choix, l’oeuvre offre deux niveaux de lecture : le premier, un peu bisounours, évoquera simplement la fin de la Guerre Froide et la substitution des références culturelles ; le second, plus cynique, soulignera que la libération par le capitalisme et l’ouverture des marchés provoque aujourd’hui les mêmes effets que la libération par l’Armée Soviétique en 1944 : une forme de pop-colonialisme qui ne dit pas son nom.

Mais toutes ces réflexions n’excusent pas le fond du problème : le graffiti est une PUTAIN DE PROFANATION d’un monument rendant hommage aux millions de soldats soviétiques morts, rappelons-le, pour avoir contribué à renverser le régime nazi. Ah, si les russkov n’étaient pas là

Je ne suis pas un fervent adepte de la sacralisation militaire, et je suis prompt à condamner le bullshit des censeurs qui voudraient que l’art n’approche rien qui puisse gêner Madame Michu, mais quand même. Ce n’est pas tant le graffiti qui me dérange, mais plutôt la manière dont « l’affaire » est relatée en Occident, à l’exception de La Voix de la Russie, qui rappelle au passage que le monument venait d’être nettoyé des nombreux graffitis nazis qui le parsèment régulièrement. Mais ça ne compte pas vraiment comme média occidental…

Si la tombe du Soldat Inconnu, ou pire, si le Mémorial Américain de Colleville-sur-Mer avait été tagué de la sorte, comment auraient réagi les médias occidentaux ? On aurait parlé de salir l’Histoire, d’insulte aux morts tombés pour la France, etc., les grands mots habituels. Pourquoi n’est-ce pas le cas ici ? Pourquoi n’y a-t-il qu’un seul commentateur, sur l’article du DailyMail, pour rappeler que ces soldats sont eux aussi tombés pour la même cause ? Vous allez m’accuser de posture post-soviétique, et je plaiderai coupable, mais cette histoire m’emmerde pas mal et m’amène à m’interroger sur l’éthique du street-art.

Les graffeurs doivent-ils avoir une déontologie qui leur impose de ne pas taguer les tombes ou les monuments aux morts ? Ou bien doit-on considérer que tout, dans l’espace public, mérite d’être détourné de la sorte ? La question est finalement celle de l’art en général, et on aurait même pu la voir donnée au Bac de philo… À ceci près que l’on parle ici de l’art dans l’espace public, justement, et non pas cantonné à l’espace cloisonné des galeries et musées.


Publié initialement sur Pop Up Urbain sous le titre Entre street-art et profanation : quand l’homme d’acier travestit les soldats de bronze

Source illustrations : Pop Up Urbain

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Escif, artiste de rue ou peintre révolutionnaire ? http://owni.fr/2011/06/19/escif-artiste-de-rue-ou-peintre-revolutionnaire/ http://owni.fr/2011/06/19/escif-artiste-de-rue-ou-peintre-revolutionnaire/#comments Sun, 19 Jun 2011 10:54:05 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=67996 Entre graffiti et peinture de rue, l’artiste espagnol Escif amorce depuis quelques années un travail visuel centré autour de l’idée de révolution, de trouble à l’ordre civil, et de changement social. 

Cliquer ici pour voir la vidéo.


Publié initialement sur graphism.fr

Photos d’Escif, tous droits réservés, via Flickr

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