Paranos de tous pays, causez-vous !

Le 18/06/2012

[Lu sur NYTimes.com]. Le web est truffé de sites et forums consacrés à la manipulation mentale ("mind control") au moyen d'armes électroniques ou électromagnétiques, mêlant allègrement fait historiques (MK-Ultra), théories du complot (Illuminati) et témoignages à la première personne de manipulation mentale ou de personnes persuadées que des nazis vont les tuer ou que des sociétés secrètes cherchent à leur implanter une puce RFiD dans le cerveau...

Les victimes de ce qu'elles qualifient aussi de "harcèlement criminel en réseau", et qui sont persuadées d'être surveillées, contrôlées, voire manipulées, par des gouvernements ou des personnes mal-intentionnées, y voient la confirmation de ce que d'aucuns qualifient d'hallucinations, ou de délire paranoïaque.

Pour plusieurs médecins et professionnels de la santé mentale, consultés par le New York Times, il est encore trop tôt pour savoir si le fait de pouvoir communiquer via le Net entre personnes potentiellement psychotiques est bon ou non pour leur santé.

A contrario, le fait de s'entendre dire, parfois pour la première fois, que l'on n'est pas fou aurait des effets positifs, quand bien même la personne est réellement psychotique :

Nous savons, par exemple, que ces formes de soutien social positif sont très bonnes pour la santé mentale de ces personnes. Je ne dirais pas que c'est définitivement et complètement positif, mais ça peut être positif.

Ces sites web n'étant pas modérés par des professionnels de santé, nombreux sont ceux qui déplorent ou dénoncent cela dit l'incapacité des médecins à répondre à leurs problèmes, voire qui les accusent de faire partie du complot qui les vise...

En tout état de cause, conclue le docteur Ken Duckworth, directeur médical de l'alliance nationale des maladies mentales : "Internet n'est pas une cause de maladie mentale, c'est une nouvelle variable qui complique un peu les choses".

Voir, en anglais : Health Professionals Fear Web Sites That Support Theories on Mind Control - NYTimes.com.

Et pour commenter ce billet, c'est par là, sur le blog des brèves d'OWNI (pour une raison indépendante de ma volonté, il est en effet impossible de commenter les brèves sur OWNI.fr).